La CLCV Gironde et l’Union locale CLCV du Bassin d’Arcachon considèrent que les problèmes actuels d’intoxications alimentaires dues à la consommation des huîtres et autres coquillages, vivant dans les eaux maritimes, deviennent trop importants pour qu’il n’y ait pas, dès maintenant, une réplique efficace des pouvoirs publics contre ce risque sanitaire désormais récurrent.
La CLCV s’insurge contre le manque de réactivité des pouvoirs publics en matière de lutte contre ces intoxications, et apporte son soutien aux victimes de ces intoxications.
Il s’avère en effet que des alertes ont déjà été données (été 2023, septembre 2023, novembre 2023) quant à la possibilité d’effets négatifs provoqués par la surcharge de plus en plus importante de populations dans la plupart des stations estivales. Les étés sont de plus en plus chauds et l’eau potable vient à manquer cruellement dans certaines régions, faisant que les concentrations en effluents toxiques s’accroissent. Les stations d’épurations ne plus ou pas assez performantes pour traiter les eaux usées d’une telle population, de même que les décharges sauvages, les évacuations d’eaux usées non traitées et autres comportements inciviques sont autant de sources de pollutions non prises à leur juste valeur et, surtout, non éradiquées de façon drastique.
Par ailleurs, le choix de déverser directement ou indirectement les eaux provenant des stations d’épuration dans l’Océan a déjà été vivement critiqué par de nombreuses associations environnementales. L’Océan n’est pas une poubelle, tout le monde en convient ( !). Mais on poursuit de différentes manières la destruction pourtant reconnue de l’une de nos principales sources de vie et de subsistance (plastiques, produits chimiques, polluants, pesticides, microbes…). Plus condamnable encore est le manque de réactivité, à différents niveaux.
De plus, on n’attache pas l’importance nécessaire aux zones inondables alors que, dans beaucoup d’entre elles, certains effluents sauvages et dangereux peuvent être déversés en toute impunité, parfois parce qu’il est considéré que ces effluents sont « traités »….
Nous ne pouvons donc que dénoncer l’insuffisance des services publics à faire face à cette situation et à engager les moyens suffisants pour y remédier. Malgré des alertes déjà largement prononcées depuis l’été 2023, force est de reconnaître que celles-ci sont restées ignorées, la plupart du temps, ou non traitées par manques de moyens.
Si l’on suit l’évolution du problème, on constate qu’il n’est pas récent et qu’il s’amplifie d’année en année. Pourtant les mesures appropriées sont connues. Quand seront-elles enfin appliquées ?
- Recherche et éradication des déversements sauvages, moyennant des peines de plus en plus sévères aux fauteurs et récidivistes.
- Traitement des eaux usées beaucoup plus performant, avec des vérifications chimiques et biologiques beaucoup plus poussées. Ce qui implique un suivi post-traitement des eaux pendant une période complémentaire et des vérifications systématiques des effluents à des distances variables.
- Absence de relargage direct des eaux traitées dans tout ruisseau, rivière, marais, lagune communicant avec la mer, ainsi que dans la mer ou l’océan.
Au nom de la protection des populations, la CLCV réclame donc des mesures d’urgence appropriées afin de palier ces pollutions qui détruisent notre environnement et nos ressources alimentaires, comme celles des êtres qui vivent dans les eaux maritimes.
Il est temps que la raison l’emporte et que tous ceux qui, depuis des années, alertent les pouvoirs publics soient enfin écoutés ?
Communiqué de presse CLCV Gironde et Bassin Arcachon du 12 janvier 2024